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COMITE EUROPEEN DU 23
février à PARIS
en présence de Mr H WERNER
MEIER et Mr J CAILLOD
Déclaration des Organisations Syndicales :
L'émotion et l'inquiétude sont grandes sur les conséquences sociales,
visibles, et prévisibles de l'OPA hostile et des propos de M. LANDAU lors de la conférence de presse du 05
février à LONDRES.
Concernant l’offre hostile de Sanofi du 26 janvier :
Le directoire et le conseil de surveillance d’AVENTIS ont rejeté
l’offre de SANOFI.Il y a trop d’incertitudes
Aujourd’hui, nous
n'avons pas besoin de Sanofi pour continuer à nous développer, par contre
Sanofi a besoin de nous pour vivre demain.
La prime de 4 % est trop basse, l'offre
déposée a démarré le 12 février.
AVENTIS a déposé un recours auprès de l’AMF (autorité du marché
français) cela retardera les opérations, mais cela n'est pas suspensif.
Le lundi 1er mars, il y aura une audience sur la forme et
ensuite un calendrier sera établi,
sur le fond ce sera en avril que le tribunal prendra une décision.
La visibilité, nous l'aurons après l'audience et ce sera un processus
long,dans la deuxième phase les actionnaires attendent une prime
supplémentaire.Nous devons convaincre la communauté financière que nous avons
un potentiel supérieur avec les nouveaux lancements :
exemple : approbation du KETEK aux USA(indispensable), APIDRA, GENACENSE, MENACTRA, SCULPTRA.
Pourquoi Sanofi a lancé cette
OPA hostile? la direction générale de SANOFI cherche une solution car deux de
leurs produits sont en fin de protection (PLAVIX et AMBIEN)
et cela représente 30 % de leur chiffre d'affaire.
La pierre angulaire c’est le PLAVIX, nous allons mettre " à
jour " le brevet du Plavix
pour prévenir la communauté financière des dangers de soutenir l'action Sanofi.
Que représente Sanofi, sur le marché ? c'est un poids-lourd sur le
marché européen mais il ne représente
pas grand-chose au Japon et aux USA. L'addition d'Aventis et de Sanofi serait
un très mauvais marché qui ne leur rapporteraient
rien de plus aux USA.
Le risque social : c'est 1,6
milliards d'euros de synergie et combien d'emplois supprimés, sachant que les
deux entités représentent 30 000 salariés en France et dix mille en
Allemagne.
OS : comment allez-vous convaincre les salariés? cela va être très
difficile car vous ne voulez pas mettre les moyens. Il n'y a pas eu de signes
forts en 2004 en termes de négociations salariales, comment croire en Aventis?
De plus les salariés ne comprennent pas le projet "CARVE OUT" et
"Reshapping" car là,
les dirigeants d'Aventis sont les maîtres d'œuvre.
Que comptez-vous faire.?
Direction : le projet "Reshapping"
est nécessaire pour faire des gains de productivité et pour libérer des
fonds pour prendre des initiatives stratégiques.
Pour le projet "CARVE OUT" il n'est pas prévu de supprimer
des emplois mais de les transférer.
OS : La situation est complexe, personne ne peut décider pour les
actionnaires, les salariés sont inquiets, on ne travaille plus dans la sérénité.
Depuis 2000, en France beaucoup de cession et l'OPA lancée n'a fait que
rajouter de l'inquiétude. Nous voulons la garantie des emplois.
Direction : aucune direction ne peut
donner de garantie quelle que soit la situation.
Aucune entreprise ne peut vivre sans faire de remodelage pour atteindre
ces résultats, nous sommes obligées de passer par là.
OS : il y a un déficit social sur la France et on attendrait
beaucoup plus de réponses sur "CARVE OUT".
Direction : pour le projet "CARVE OUT"
la liste des produits non-stratégiques (matures) n'est pas encore
finalisée.
Le partenaire éventuel est en négociations avec nous, dans cette
nouvelle entité, nous serions minoritaires.
Pour la France le projet s'intitule Aurora.
C'est la création d'une nouvelle entité, afin de promouvoir à nouveau
les produits matures pour relancer leurs ventes. La liste des produits n'étant
pas arrêtée, Aventis restera acteur tout en étant minoritaire. Le concept de
cette nouvelle société est de promouvoir et éventuellement de pouvoir amener
d'autres partenaires et d'autres produits. Le périmètre n'est pas encore arrêté
mais cela concerne des réseaux de visite médicale et des sites de production
Réflexions des O.S. : Compiègne, Vertolaye, Algorcon pourraient être
concernés.
OS : Quelle pérennité pour cette structure.?
Direction : C'est une entité qui sera européenne, elle comprendra des salariés
d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne et une majorité de France. Pour la pérennité,
c'est le portefeuille qui fera la différence. Les produits matures peuvent
encore faire du chiffre d'affaire, Dans peu de temps on envisage d'y basculer
les produits en fin de brevets (exemple : Triatec ) et ils pourront encore faire du chiffre avec une
promotion renforcée.
Ce que nous voulons créer, c'est une société qui puisse dégager des
profits sans avoir les charges du à la recherche.
OS : Quelles garanties, quels salaires, quels statuts pour cette
société?
Direction : le but n'est pas de supprimer des emplois, mais de
redynamiser dans une autre entité.
OS : Sanofi c'est une attaque financière. La réplique d'Aventis c'est
" j'ai besoin de liquidités, je cède les charges, tout en prenant une part
des bénéfices".
Direction : si nous assurons une base solide pour les salariés, ils
pourront compter sur nous en cas de difficultés.
L'avenir de cette entreprise, ce sera la confiance que les salariés auront envers elle.
OS : Le raisonnement de la
direction "il est temps de céder pour le bien les salariés" Ce discours nous l'entendons tous les jours
et de toutes façons, s'il y a des problèmes sociaux, ce sera le repreneur que
les assumera.
Vertolaye le 1 III 04